F.N.A.M. Fédération Nationale de
l’Aviation Marchande
En
déposant un préavis de grève pour les journées du 11 au 13 juin inclus, les
syndicats du contrôle aérien français vont au-delà de l’appel à la grève lancé
par leurs collègues européens pour la seule journée du 12 juin et viennent
porter un coup sévère au transport aérien français.
La Fnam, principale
organisation professionnelle du secteur, regroupant tous les acteurs de la
chaîne de transport, considère que les modalités de cette grève sont
injustifiées et inopportunes. Elle veut rappeler son soutien au projet de
réorganisation du secteur de la navigation aérienne, essentiel à l’achèvement
du ciel unique européen.
"Ce projet,
structurant pour l’Europe, permettra d’optimiser les routes aériennes et de
facto, la consommation de carburant et la ponctualité des vols. Or, les reports
successifs du ciel unique européen pénalisent les passagers, notre industrie et
derrière elle l’économie européenne toute entière. La France va une nouvelle
fois se distinguer et probablement être la seule à voir ses contrôleurs aériens
suivre ce mouvement de grève européen : 72 heures de grève injustifiées, là où
les quelque pays européens concernés par cette grève connaîtront des
perturbations de 24 heures seulement. Pourquoi cette surenchère ? Cette grève
est avant tout injustifiée pour les millions de passagers et travailleurs du secteur
aérien, qui seront pris trois jours en otage pour une grève dont ils
chercheront longtemps la raison. Cette grève est inopportune enfin, au regard
de la situation des entreprises du transport aérien français et de l’effort
considérable demandé à tous ses salariés dans le contexte de crise économique
sans précédent que nous connaissons". Lionel Guérin, psident de la Fnam,
souligne que "le préjudice subi sera considérable, pour les clients, pour
les compagnies basées en France et leurs sous-traitants. Alors que le transport
aérien basé en France tente de sortir des difficultés et se bat pour maintenir
l’emploi et reconquérir ses clients, c’est tout l’emploi du secteur de
l’aviation marchande qui va se retrouver un peu plus fragilisé ".
*source : quotidiendutourisme.com