lundi 26 novembre 2007

Surcharges carburants : les drôles de calculs des compagnies aériennes...

Dans son édition du 19 novembre 2007, le portail professionnel Tourmag publie un article sur le coût réel des surcharges carburant facturées par les compagnies aériennes. Une démonstration si brillante que nous vous la reproduisons ci-dessous :

Les compagnies aériennes font des miracles pour trouver des sources de revenus. Au début du millénaire, elles ont cessé de rémunérer leurs principaux revendeurs, puis sur leurs sites Internet qui font la concurrence directe à ces mêmes revendeurs, certaines comptent des frais qui sont interdits aux Agences de Voyages (par exemple, les frais d'utilisation de carte de crédit). Mais le comble est atteint si l'on en croit le petit calcul effectué par Jean Philippe Cuvelier past-président de l'Union Professionnelle des Agences de Voyages belge (UPAV).


En théorie, tout le monde croit le savoir, les suppléments fuels demandés par les compagnies aériennes sont censés couvrir de manière temporaire des variations intempestives à la hausse du prix du kérosène.


Entendez par là que ces suppléments permettent d'attendre de voir si les hausses sont temporaires ou permanentes le temps que les nouveaux tarifs soient mis en place. En réalité, cette faculté d'ajustement date de l'époque où les prix des compagnies étaient publiés sur papier et qu'il fallait donc un certain temps pour les modifier. Or actuellement, à l'heure de l'informatisation totale et du yield management, cette possibilité est devenue tout à fait obsolète. Une autre motivation plus réelle celle-là, il est vrai, se situe dans la réalisation d'un ajustement tarifaire pour des billets vendus, à un moment donné, et prestés quelques semaines voire quelques mois plus tard.

Suppléments injustifiés pour les compagnies charter ?

Argument valable pour les compagnies régulières mais sans fondement pour les vols affrétés par les TO. En effet, la plupart des TO et des compagnies aériennes couvrent leurs achats de fuel à terme. Pourquoi ? Lorsqu'un grand TO édite ses brochures annuelles, il publie en même temps ses tarifs. Tarifs qui comprennent d'un côté les prestations terrestres (transfert aéroport / lieu d'hébergement, services des réceptifs locaux, etc …) et de l'autre les vols entre le pays émetteur et la destination. Or les TO, grâce à leurs expériences et leurs professionnalismes, peuvent parfaitement estimer, dans les grandes lignes, le nombre moyen de clients pour une destination précise, les nombres de vols et le type d'appareils nécessaires. Il est d'ailleurs frappant de constater que si pour des destinations à risque ou nouvelles, les voyagistes opèrent surtout via des vols réguliers, par contre dès que les dites destinations deviennent des valeurs sûres, ces mêmes opérateurs basculent en vols charters. En pratique, ils peuvent donc acheter à terme, au moment de la mise en place de leurs plans de vols, tout ou partie du fuel nécessaire pour chacun des vols programmés. Et par voie de conséquence établir des tarifs sensés ne pas varier dans le temps ou alors faiblement. L'importance de ces opérations de couverture devraient varier fortement en fonction de la politique d'achats des voyagistes et des contrats passés par ceux-ci avec les compagnies aériennes. Nous disons devraient car, en Belgique par exemple, il est frappant de constater que le degré de couverture des deux principaux groupes touristique semble fort similaire : à chaque hausse, ils annoncent quasi simultanément un supplément fuel très proches l'un de l'autre.

L'équation de Jean –Philippe Cuvelier

Jean Philippe Cuvelier, past president de l'UPAV, nous a fait parvenir un petit exercice d'arithmétique valant son poids en or. Tel un mathématicien de renom, il donne son nom à une nouvelle formule mathématique qui prouverait que 1 + 1 n'est pas toujours égal à 2, selon que ce soit un voyageur qui calcule ou une compagnie aérienne.

« Monsieur Dewilde, qui a été mon instituteur de 1966 à 1969, adorait les problèmes d'arithmétique et m'a un peu passé son virus. À sa mémoire, je lui dédie ce petit problème :

Un Boeing 737 consomme 2.900 litres à l'heure; il vole à environ 800 km/h ; un litre de kérozène coûte 0,65€ ; et il transporte en moyenne 145 passagers. Alors question : pour aller de Bruxelles à Nice, que consomme un passager et combien cela coûte-t-il ? Réponse : Bruxelles-Nice représente une distance d'environ 820km, soit une heure de vol. Ce qui équivaut donc à 2.900 litres de fuel à diviser par les 145 passagers. Ce qui donne donc 20 litres soit 13 Euros ». La réponse a l'air tout à fait exacte. Mais pas pour les compagnies. « Cependant, la plupart des compagnies aériennes doivent avoir d'autres notions de calcul, elles demandent rien que pour le “supplément fuel” beaucoup plus que ce montant. Par exemple, pour Brussels Airlines, le complément est de 18 Euros ». Nous avons vérifié auprès d'autres compagnies et avons dû constater que l'imagination de la compagnie belge semble très contagieuse à ce niveau. Mais plus sérieusement, si le calcul de Jean-Philippe Cuvelier est exact, cela prouverait que les suppléments fuel sont une manière comme une autre pour les compagnies de maintenir artificiellement des tarifs bas. Donc de quoi pouvoir faire des annonces publicitaires percutantes, tout en sachant parfaitement que la correction et la mise à niveau du prix des vols s'effectuera via les suppléments comptés aux clients.(CQFD)

Michel Ghesquière

Article paru sur le site tourmag.com le 19 novembre 2007.

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